Le bunker préservé

Une fois entré nous avons commencé l’exploration. Nous avions accédé par le niveau supérieur du bunker. Les deux premiers étages abritaient des pièces d’artillerie. L’extraordinaire état de conservation de ces niveaux m’a impressionné : nous avons joué avec des ascenseurs mécaniques et parlé à travers des tubes de communication acoustique .
Ensuite, nous avons descendu les escaliers pour découvrir la partie basse de l’ouvrage. Chacune des pièces révèle de nouvelles surprises.
Le bunker, situé près de Modane, fait partie de la ligne Maginot alpine, un réseau de fortifications construites dans les années 1930 pour défendre la frontière franco-italienne. Voici quelques détails sur son histoire et sa conception :
Date de construction :
Le bunker, comme d’autres ouvrages de la ligne Maginot alpine, a été construit dans la seconde moitié des années 1930, principalement entre 1931 et 1938. Les travaux de fortification alpine étaient une réponse aux tensions croissantes avec l’Italie fasciste de Mussolini, qui constituait une menace potentielle pour la France.
Objectif stratégique :
La ligne Maginot alpine avait pour but de défendre les cols et vallées alpines, des points stratégiques vulnérables face à une invasion. Le bunker était situé à proximité de Modane, un point clé dans la vallée de la Maurienne, le long de l’axe reliant la France à l’Italie. Ce secteur contrôlait un accès direct par la vallée, rendant la défense de cette zone cruciale.
Architecture et caractéristiques techniques :
Le bunker, comme les autres fortifications de la région, est conçu pour s’adapter au terrain montagneux. Bien qu’il ne soit pas aussi grand que certains ouvrages de la ligne Maginot du nord-est de la France, il est constitué de galeries souterraines renforcées, de casemates et de postes de tir, camouflés dans la montagne pour maximiser la défense tout en réduisant sa visibilité. Le but de cette ouvrage Barrage de la vallée et de la route du Mont Cenis (N9) en croisant ses feux avec l’ouvrage de Saint Gobain.
Voici quelques-unes des caractéristiques typiques des bunkers de la ligne Maginot alpine :
- Armement : Les bunkers étaient équipés de canons antichars, de mitrailleuses, et parfois de mortiers. Ils étaient aussi protégés par des fossés antichars et des barbelés.
- Construction : Ils étaient construits en béton armé et enfouis dans la roche pour mieux résister aux bombardements.
- Vie souterraine : Comme dans d’autres ouvrages de la ligne Maginot, les soldats vivaient en grande partie sous terre, avec des installations pour manger, dormir et stocker des munitions.
Plan et structure :
Le bunker est un ouvrage d’artillerie avec plusieurs chambres de combat reliées par des galeries souterraines. Cependant, il n’est pas aussi bien documenté que les plus grands ouvrages de la ligne Maginot, ce qui rend difficile l’accès à des plans précis. C’est le second plus gros ouvrage de la région après celui de saint Gobain
Rôle pendant la Seconde Guerre mondiale :
Contrairement à la partie nord de la ligne Maginot, la ligne alpine a vu des combats lors de la déclaration de guerre entre la France et l’Italie en juin 1940. Il n’a pourtant pas participé aux combats, en effet les italiens ont préférés éviter attaquer par ce secteur. Cependant, après l’armistice, les ouvrages ont été abandonnés et certains ont été désarmés.
État actuel :
Le bunker n’est pas ouvert au public et est laissé à l’abandon. Toutefois, il fait partie du patrimoine historique de la région. L’ouvrage sera réarmé après guerre et entretenu jusque dans les années 70. En 2004, il est cédé par l’Armée à la commune de Modane.
Malheureusement, des connards sont venus faire des symboles fascistes à l’intérieur du bunker, j’y retournerais pour nettoyer.
Le bloc d’entrée est une entrée mixte (alors que l’ouvrage classique a deux entrées séparées pour le personnel et pour le ravitaillement), comprenant un pont-levis ainsi qu’une porte blindée en façade, protégés par une épaisse visière de béton armé ainsi que par un fossé diamant.
Usine électrique et sous station permettant, avec ces groupes électrogènes d’assurer la production en électricité du bunker . Celle ci était alimentée par 2 réservoirs à carburant d’environ 7500 litres chacun.







salles aux filtres





cuisine de l’ouvrage


