Autrefois, un petit train, reconnaissable entre mille, circulait dans un village en Isère. Aujourd’hui, les restes de ses wagons disparaissent peu à peu dans la végétation. J’ai eu la chance de pouvoir explorer ces vestiges de mes propres yeux. J’y ai découvert de nombreux restes, ainsi que des cabines de téléphérique. Petit à petit, les wagons sont démantelés par l’association qui gère le reste de la ligne encore en activité.
C’est une exploration assez sympathique à réaliser dans le sens où de nombreux wagons sont disséminés dans la forêt, et il faut s’aventurer dans les ronces pour découvrir de petits trésors. On ressent bien ici la fin d’une ère touristique et l’abandon progressif des différents wagons présents. J’ai l’impression que l’association cherche à sauver ce qui peut l’être et nettoie progressivement le site.





L’histoire du petit train de La Mure débute au XIXe siècle, avec la décision prise en 1880 de relier par voie ferrée le bassin minier de La Mure à l’agglomération grenobloise. Déclarée d’utilité publique le 27 mars 1881, la construction de cette ligne ferroviaire fut lancée, malgré les défis techniques considérables. L’une des difficultés majeures consistait à tailler une entaille suffisante dans la falaise depuis la rive opposée du Drac, en utilisant des canons pour bombarder la roche, permettant ainsi aux ouvriers de commencer les travaux.
La ligne, inaugurée le 1er août 1888 après six années de construction, s’étend sur 30 kilomètres, comportant 42 ouvrages d’art, dont 6 grands viaducs et 18 tunnels. Initialement desservie par un train à vapeur, cette ligne minière fut pionnière en matière d’électrification. En 1906, elle devint la première au monde à électrifier 6 kilomètres de voie en courant continu de 2400 volts, grâce à l’usine hydroélectrique d’Avignonet sur le Drac. La ligne fut entièrement électrifiée en novembre 1912, permettant ainsi le transport de l’anthracite, surnommé « houille noire », grâce à l’énergie hydraulique, connue sous le nom de « houille blanche ».
À la fin de l’activité minière, la ligne fut reconvertie en attraction touristique en 1989, reliant Saint-Georges-de-Commiers à La Mure, dans le sud du département de l’Isère. Cependant, un éboulement massif d’une falaise surplombant la ligne le 26 octobre 2010 interrompit la circulation, laissant seul le musée La Mine Image, situé à La Motte-d’Aveillans, ouvert. Après onze années d’interruption, une portion de 15 kilomètres de la ligne a finalement rouvert le 21 juillet 2021, bien que la réouverture initiale ait été prévue pour le 1er juillet 2020. Cette réouverture marque une nouvelle ère pour cette ligne historique, conservant la mémoire de son riche passé industriel tout en offrant une expérience touristique unique







Une réponse à “La fin du train rouge”
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Belles photos !Très intéressant ! Quel travail que de restaurer démanteler réparer tout ça!
Merci !
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