L’usine hydroélectrique du Livet (détruite)

Lorsque je parle de vandalisme dans mon introduction, je montre la bêtise humaine, mais ici c’est celle des décideurs politiques, pas celle des simples individus. Cette usine hydraulique magnifique a été détruite, il n’en reste plus rien. Elle faisait partie d’un ensemble de cinq usines hydrauliques démolies le long de la route de l’Oisan. EDF a pris la décision de les détruire, sans considération pour les valeurs architecturales et historiques de ces lieux. Celle-ci était située dans la commune de Livet-et-Gavet.

Elle fait partie de ces lieux que j’ai eu la chance de visiter juste avant leur destruction.

Cette usine, je l’ai visitée en 2022 lors d’un retour de road trip. Je l’ai aperçue le long de la route et me suis discrètement garé dans le village voisin. J’ai marché jusqu’à l’usine et ai tenté chaque porte, en vain. Alors, j’ai décidé d’escalader l’arrière du bâtiment. Au deuxième étage, j’ai trouvé une fenêtre ouverte et suis entré, un peu méfiant au début.

Historique :

La première centrale hydroélectrique de la basse vallée de la Romanche a été conçue par l’ingénieur Edouard Lullin et mise en service par la Société Electrochimique de la Romanche. Elle se compose de deux unités distinctes : Livet I, opérationnelle en 1898-99, et Livet II, entrée en fonction en 1905. Livet I présente une structure typique des centrales de montagne, avec une salle des machines en pierre et une charpente métallique. Livet II se distingue par son toit-terrasse, ses hautes baies vitrées en plein-cintre et une chambre de mise en charge remarquable. Cette centrale est alimentée par le barrage de l’Infernet. Une représentation de l’usine et de la centrale figure dans un vitrail de l’église de Livet, datant de 1927.

 

J’ai trouvé sur le site centrale et barrage de Livet basse-vallée de la Romanche – Inventaire Général du Patrimoine Culturel (auvergnerhonealpes.fr)  des informations plus précise sur cette centrale. Je laisse aux curieux le plaisir d’aller voir s’ils le souhaitent. 

De plus, pour comprendre le fonctionnement des turbines et comment cinq usines ont pu être remplacées par une seule, le lien vers la vidéo d’EDF est plutôt intéressant.